Pour une campagne enracinée dans le monde du travail

Publié le 17 avril 2024

La campagne des européennes 2024 prend la suite de celle de 2019 et de celle de Fabien Roussel en 2022 en proposant une forme de rassemblement identifiant le PCF. Elle peut contribuer à l’affirmation du rôle central du monde du travail dans le processus de rassemblement (pour une majorité populaire agissante) en s’appuyant sur les expérimentations menées en direction des entreprises en termes de structuration militante et d’initiatives politiques publiques.

En réalité, la conquête de nouveaux pouvoirs à l’entreprise, la puissance des mobilisations sociales, l’organisation d’un rapport de force politique et social permettant un monde du travail agissant conditionnent les résultats électoraux.

Rien d’automatique ou de mécanique : ce qui compte pour les communistes, c’est la recherche permanente de l’articulation entre discours et expérience, théorie et pratique.

Renforcer l’intervention du Parti dans les entreprises et les lieux de travail reste un déterminant majeur pour le redéploiement des idées communistes, et dans l’immédiat pour la réussite de la campagne elle-même.

C’est un identifiant pour nous différencier des autres listes, un identifiant de notre liste elle-même, un identifiant de notre intention politique, un identifiant marquant de l’actualité politique.

Les luttes pour les augmentations de salaires comme le grand mouvement contre la réforme des retraites ont permis de remettre la question sociale au premier plan. L’augmentation de la pauvreté (et du nombre de travailleurs pauvres), les hausses de prix, les dégâts de la désindustrialisation, le retour de l’austérité budgétaire à la faveur des critères européens constituent autant de réalités dont l’impact est perceptible dans la vie quotidienne.

Nous y opposons la constance des communistes dans l’affrontement avec une construction européenne contraire aux intérêts des travailleurs et des familles populaires, favorisant toujours un peu plus le capital contre le travail.

Dès lors, la force de la liste conduite avec brio par Léon Deffontaines réside dans une offre de rassemblement avec des candidatures de qualité enracinées dans le monde du travail et dans un projet construit à partir des revendications sociales.

Pour réussir dans une campagne difficile où l’abstention a toujours pesé lourd, nous avons besoin d’une campagne dans la plus grande proximité, d’une campagne précise faite de contacts et d’appels à voter. L’action à l’entreprise y est propice, avec des tracts et appels à voter s’adressant directement aux travailleurs selon leurs secteurs d’activité, devant leurs lieux de travail ou leurs restaurants d’entreprises.

Avec une grande soirée de mobilisation du monde du travail au siège national le 30 avril, avec un journal Agir Spécial européennes disponible dès le 1er Mai, avec un travail précis d’appels à voter convergeant vers un appel massif du monde du travail à publier en fin de campagne, la commission Entreprises propose un dispositif de campagne se voulant offensif et cohérent.

Si nous en faisons l’affaire du plus grand nombre de communistes, alors nous pourrons affirmer qu’avec Léon Deffontaines, ce sont les travailleurs et les familles populaires qui reprennent la main… Et qui pourront compter demain sur des député·e·s européen·ne·s défendant leurs intérêts face aux vents mauvais austéritaires comme autoritaires qui soufflent sur l’Europe.

Aymeric Seassau

membre du CEN

Article publié dans CommunisteS, n°992, 17 avril 2024.